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Justin Trudeau fait face à des appels à la démission de la part du Parti libéral : Va-t-il démissionner ?

Le Premier ministre Justin Trudeau du Canada subit une pression croissante de la part des membres de son propre Parti libéral pour qu’il démissionne en tant que leader. Mercredi, lors d’une réunion à huis clos avec d’autres membres du parti, Trudeau a été encouragé à démissionner afin de ne pas compromettre les chances du parti lors des prochaines élections, prévues pour octobre prochain.

Depuis plus d’un an, le Parti libéral est en retard par rapport au Parti conservateur de dix points de pourcentage dans les sondages nationaux, suscitant des craintes qu’il puisse subir une défaite majeure. La panique s’est intensifiée suite à deux récentes pertes lors de élections partielles dans des districts traditionnellement forts pour les libéraux.

Lors de la réunion de caucus de mercredi à Ottawa, une lettre signée par environ deux douzaines de députés libéraux a été présentée à Trudeau, appelant à sa démission. La lettre circulait en privé depuis plusieurs jours avant la réunion, selon des sources médiatiques canadiennes.

Des rapports indiquent qu’environ 20 membres ont ouvertement critiqué le leadership de Trudeau lors de la réunion de trois heures, exprimant des inquiétudes concernant l’avenir du parti. Cependant, malgré ces objections, aucun membre n’a publiquement remis en question le leadership de Trudeau, et la plupart des députés sont restés favorables, bien qu’avec une insatisfaction évidente.

Trudeau, s’exprimant brièvement devant les médias après la réunion, a minimisé les discordes internes, déclarant : « Le Parti libéral est fort et uni. » Ses commentaires sont intervenus alors que Pierre Poilievre, leader du Parti conservateur et principal rival politique de Trudeau, lui a demandé de démissionner ou de convoquer immédiatement des élections.

En réponse aux exigences de Poilievre, Trudeau a déclaré : « Dans notre caucus, les gens ont toujours été libres de s’exprimer, » suggérant que les débats internes font partie d’un parti sain.

Marc Miller, le ministre de l’immigration et un ami de longue date de Trudeau, a abordé la situation en déclarant qu’il ne s’attendait pas à ce que Trudeau démissionne. « Ce n’est pas une situation d’urgence, » a déclaré Miller, ajoutant que Trudeau était pleinement capable de gérer la vérité. « Il est très clair sur ses intentions, et je ne m’attends pas à ce que cela change. »

Cependant, avec les fortunes politiques de Trudeau liées à celles de ses membres de parti, il y a une crainte croissante que l’insatisfaction persistante à l’égard de son leadership puisse entraîner une catastrophe électorale. Si les électeurs rejettent Trudeau, l’ensemble du caucus libéral pourrait subir des pertes significatives, et les députés individuels risquent de perdre leur siège.

Trudeau a toujours déclaré qu’il prévoyait de diriger le parti lors des prochaines élections, et à moins qu’il n’y ait une motion de censure réussie ou une défaite législative majeure, il restera probablement au pouvoir. Malgré l’insatisfaction croissante au sein du parti, il n’existe aucun mécanisme formel pour le contraindre à partir.

Les analystes ont exprimé des inquiétudes quant au fait que la réunion de mercredi pourrait affaiblir davantage la position de Trudeau au sein du parti. Certains croient que l’expression publique des griefs ne sera pas suffisante pour restaurer l’unité. Lori Turnbull, politologue de l’Université Dalhousie, a déclaré que bien que la réunion ait peut-être atténué certaines tensions, les divisions sous-jacentes demeurent.

« Il y a une fissure dans le bateau, et à moins qu’elle ne soit rapidement réparée, cette fuite continuera à grandir, » a noté Turnbull.

Sans successeur clair à Trudeau, le Parti libéral se trouve dans une position précaire. Historiquement, le fait de retirer des leaders impopulaires n’a pas été une stratégie réussie dans la politique canadienne, comme le montre l’effondrement des progressistes-conservateurs après la démission de Brian Mulroney en 1993.

La longue tenure de Trudeau—neuf ans en fonction—combinée à des problèmes tels que les coûts du logement et l’inflation, pourrait contribuer à la fatigue croissante des électeurs. À l’approche des prochaines élections, Trudeau et ses conseillers doivent trouver un moyen de calmer les dissidents du parti ou risquer l’avenir politique du parti.

anirudh

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